Intégrer un parent vieillissant en maison de retraite ou dans les établissements d’accueil modernes et médicalisés comme les EHPAD n’est pas toujours chose aisée pour la famille. Poids de la culpabilité, inquiétude quant à son bien-être au sein de son nouvel espace de vie, anticipation de la phase de finitude, sachant que la plupart des seniors finissent leurs vieux jours dans ces établissements.
Il y a aussi la question de la participation sur le plan alimentaire. L’intervention et le soutien de la famille sont donc décisifs à chaque étape de cette intégration en résidence senior.
L’obligation alimentaire entre ascendants et descendants se fait dans les deux sens. Les enfants du résident âgé sont dans l’obligation de pourvoir à ses besoins alimentaires. La participation est fixée librement entre les deux parties. Si toutefois l’enfant a été abandonné ou victime de maltraitance dans son enfance et au cours de sa jeunesse, il pourra échapper légalement à ce devoir.
Par ailleurs, ceux qui participent aux dépenses liées à l’hébergement dans les résidences seniors de leur proche peuvent déduire le montant correspondant à l’obligation alimentaire de leur impôt sur le revenu. Ceci sera mentionné dans la déclaration annuelle au même titre que les pensions alimentaires versées.
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La famille se rapprochera des responsables de l’accueil du résident pour un premier contact : communiquer les habitudes de vie et les attentes de leur proche âgé, ses goûts, ses traits de caractère. Il en est de même pour son état de santé, sachant que les EHPAD sont dotés des structures accueillant les résidents vieillissants à la santé précaire et en perte d’autonomie. Des unités d’accueil des malades atteints de la maladie d’Alzheimer sont également incluses dans certaines résidences médicalisées.
Cette première approche permet au personnel de l’EHPAD d’offrir un suivi totalement personnalisé au résident tout au long de son séjour. Ces maisons de retraite modernes proposent par ailleurs de nombreuses activités. Le responsable de l’accueil et de l’accompagnement proposera le meilleur programme adapté à chaque résident.
Avec le manque de personnel dans certains EHPAD vers fin 2017 et début 2018, les aides-soignants ne disposent plus de beaucoup de temps pour tisser des liens d’humanitude. S’asseoir auprès du senior, partager, converser, lui prendre la main. La présence de la famille auprès de leur proche leur est donc précieuse.
Notons cependant que le gouvernement a pallié ces manquements, en particulier avec le lancement d’un recrutement massif d’aides-soignants d’une part et la révision des salaires de ceux déjà en poste d’autre part. Ce sont les infirmiers de nuit qui sont priorisés par rapport à cette augmentation de la rémunération.
Certains EHPAD se distinguent par l’introduction de robots humanoïdes. Leur arrivée au sein de ces établissements seniors provoque certes une certaine controverse, mais en général semble favorablement accueillie par la majorité des seniors. Pour certains, ces robots sont incapables de procurer de l’affection alors que les résidents peuvent au fil du temps s’y attacher par rapport à leur situation fragilisée. Ce qui démontre davantage la valeur des liens familiaux que les robots ne peuvent remplacer.
C’est la plupart du temps dans ces établissements d’hébergement de seniors que se déroule la phase de la finitude du senior. Une étape cruciale au cours de laquelle la présence de la famille est plus que sollicitée. Ceci toutefois dans le respect de chaque intervenant de l’EHPAD, sachant que cette phase peut aboutir à des manifestations d’angoisse et d’éventuelles crises de panique chez les proches.